Recettes de Famille

Qui a dit que ….. 
«La transmission des savoirs ne se fait plus entre générations !»

Pourtant, il suffit de feuilleter mon carnet de recettes, bien fatigué par l’âge et l’usage, pour être convaincu du contraire !
Ce sont des pâtissières et cuisinières occasionnelles, grand-mère Lucie, tantes, belles-sœurs, cousines et beaucoup d’autres, qui les ont inventées, essayées, dévoilées, qui me les ont transmises et que je vous livre !
Certaines sont connues et appréciées par nos convives petits et grands !
Filles et belles filles me demandent souvent les secrets de fabrication…
Il n’y en a pas !
Il faut simplement avoir envie de faire plaisir, le temps, l’occasion et la raison qui incitent à mettre les mains dans la farine, le courage de pétrir manuellement ou de mettre en marche le robot culinaire…en sachant apprécier la valeur de cette invention !....Et puisque nous vivons à l’époque du modernisme, de ne pas oublier de tourner le bouton du thermostat du four, en choisissant la température désirée ainsi que le temps de cuisson !
Autre effort facultatif…. celui d’observer de temps en temps, par le hublot en verre spécial, le comportement de votre composition puisqu’elle a l’avantage d’être bien éclairée ! Et quand la sonnerie vous prévient que vous pouvez sortir votre gâteau, vérifiez son état de cuisson en le transperçant à l’aide d’un couteau pointu, ou d’une aiguille à tricoter !
Ces objets de supplice doivent ressortir secs !
Si vous n’avez pas d’aiguille à tricoter chez vous, allez dans un vide grenier, elles ne doivent pas coûter bien cher !
Aux amateurs, amatrices, fervents des cuisines, j’offre mon tablier !

Personne ne m’en voudra, si la première recette que je choisis, est celle d’un dessert réalisé par tata Camille, sœur de notre grand-mère Lucie !
Elle n’avait pas de four, et s’ingéniait pour faire cuire son gâteau, à transvaser la préparation dans une cocotte en fonte ! Elle éparpillant des braises sous ce récipient et elle en mettait sur le couvercle de ce moule improvisé !

Clichés d’Algérie, souvenirs furtifs et tenaces de mon enfance à la ferme « Mon Rêve » durant les vacances d’été !
Notre tante n’avait aucune commodité dans sa cuisine, simplement un feu de bois alimenté par des sarments de vigne, des morceaux de branches d’arbres morts, bien secs, beaucoup de patience et surtout une provision d’amour à partager !… Et tout était excellent !
Si par hasard, vous êtes en panne d’électricité ou en camping, vous pouvez suivre son exemple….

Seconde pâtissière-cuisinière devant laquelle je m’incline : ma cousine, Agnès Dumas, chef incontestée dans la cuisine de la ferme isolée de ses parents à «Ouin-Thabet» (environs de Saïda).
Elle ne comptait que sur une cuisinière à bois pour régaler les nombreux estomacs réunis autour de la table familiale ! Deux plaques sur le dessus, un four chauffé approximativement…Et tout était délicieux !

Alors, en appréciant l’aide précieuse que nous offre le confort moderne, je vous souhaite bon courage pour faire plaisir à vos hôtes…


Hélène de Cabanac

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